J'ai découvert dans ce film le personnage d'Yvonne de Gaulle, femme effacée dans mon souvenir.
Rien que pour ce beau portrait de femme, il faut aller voir De Gaulle.
On est loin des MeToo, des fanfaronnades pseudo courageuses et probablement très écrites de Foresti aux Césars
Quand tout s'écroule autour de vous, quand la solitude vous envahit, quand l'Etat n'est plus là pour vous protéger, il ne reste que l'intuition et les mots, pour reprendre quelque peu, une citation du Général.
Ce qui est totalement romanesque, mais vrai , c'est cette décision, encore plus folle que celle de Charles, qu'à prise seule, Yvonne de fuir pour Brest, puis de prendre un bateau, sans trop savoir où cela mènerait, avec ce qui restait de sa famille, avec une petite fille handicapée dans les bras, en laissant tout derrière, sans aucune nouvelle de son mari (il n'y avait pas de portable) pour tenter de se sauver ...et au final, de se retrouver à Londres, en échappant de justesse à la destruction.
En cette période troublée, où tout semble foutre le camp de partout, c'est un film qui donne la pêche...et tant pis, si ça fait envolée de vieux machin, je recommande De Gaulle, en n'oubliant pas de saluer, Isabelle Carré, Lambert Wilson et tous les autres, pour un César plus heureux en 2021 que celui que vient de nous offrir la « grande famille du cinéma »