Vendredi, en écoutant sur France Cult. un débat à Wazemmes (quartier popu de Lille), je n'ai cessé de sauter sur ma chaise, ne supportant plus "l'esprit de gauche".
Ce n'est pas le style du Zébulon de Brégançon qui a brutalement lobotomisé mon cerveau, non, le phénomène remonte assez loin dans le temps : la gauche française depuis Jospin est devenue pour moi insupportable, évoquant un ramassis de losers pleurnichards hypocrites..Ouah, pourquoi tant de haine ?
Introspection - Retour à l'enfance (toujours) - Cour de récréation - Années soixantes.
Petit garçon, sans capacités d'épater la galerie, je regarde mes petits camarades compter leurs exploits pendant des vacances que j'imagine lointaines, pleines d'aventures. Je n'ai pas de gadget génial à montrer à mes copains, nul en gym, je n'attire pas les filles...bref, I'm a loser.
Plus tard, vers 68, je me rendrai compte qu'on était plein à être loser, on va donc croire longtemps au Grand Soir, à la revanche du petit, on va espérer la loi qui obligerait les filles à regarder les mecs pas intéressants, on va militer pour le partage du gâteau, pour l'égalité....
Et puis, le temps passe, je passe sur les désillusions, alors on se bat tout seul pour s'en sortir...et hop, un jour, quand les gens commencent un peu à vous écouter, on les supporte plus les gauchos...
Quelqu'un disait "si t'es encore de gauche apres 30 ans, c'est que tu as un problème" , à moins de s'appeler BHL ou Ségolène, qui, après avoir tout réussi, ont choisi de rester à gauche par esprit judéo-chrétien ou par humanisme ....rires...sauf que, ca ne passe pas bien le "Aimez vous les uns les autres " d'une Ségo qu'on sait épris de pouvoir pas plus que ne passent les gôuts très bourgeois friqués du beau BHL et de sa gazelle
Et les temps changent, la tendance est davantage à la Résilience ou au style Rachida Dati, au sourire sympa d'une femme qui s'est battue et se dit aussi bien copine de Sarko que d'Attali et Kouchner....plutot qu'aux mecs qui crient aux traitres ou au style "puisque c'est comme ca, je me casse"....
Allez, à mon commandement, à droite, droite !