Coup de blues et de nostalgie en regardant hier soir cette très, très longue saga sur Arte...pas vraiment excellente, construite par empilage de clichés, mais peu importe....c'est une vie qui défile, c'est aussi ma vie...
J'avais 18 ans en 68 et je finis ma vie professionnelle en réalisant des prestations pour Total, Nestlé, les marchands de canon d'EADS et autres multinationales, tout en mattant la bourse sur internet pour voir si mes petites économies n'ont pas fondues au soleil...pas vraiment révolutionnaire, pas vraiment dans l'esprit de mai...la honte, un certain dégout, comment j'en suis arrivé là ?
Je voulais comprendre le monde, mais comprendre c'est perdre, perdre sa fougue, ses illusions, ses convictions...
Je voulais sortir de ma condition, pas pour briller, pas pour m'enrichir, non, pour gagner un peu de liberté...
Tour à tour acteur, complice et victime d'un système qui vous rattrape, même si vous avez largement dégueulé dessus...
Pas heureux non plus de composer avec la réalité, les utopies sont plus exaltantes....
La difficulté n'est pas de rêver de révolution, mais de prendre des décisions qui ont un sens, à condition de trouver le sens....
Sur ma nécro, je voudrais qu'on écrive "a cherché mais n'a pas trouvé".