L’iPad, mais aussi bientôt d’autres modèles concurrents du même genre qui ne vont pas tarder à sortir, vont-ils à terme condamner le livre ?

Tout le monde semble d’accord pour dire non. Sauf que…

Sauf que, on voit bien que les journaux papiers ne font pas tellement recette dans les jeunes générations, plus écolos et plus habitués à lire sur des écrans. Moi-même, le matin, je me fais ma petite revue de presse internationale sur internet. Alors, certes, le mode de lecture change. On zappe plus, on préfère des choses moins longues, on clique pour fermer la fenêtre sur un article (ou un blog) qui ne nous motive pas….

Et le livre ? Rien à voir, répondent les puristes…sauf que, si demain, l’écriture change, qu’un texte de roman renvoie à des vidéos, devient plus interactif, permet des cheminements variés, voire même devient un jeu, comme cela existe déjà,  on aura du mal à lire les états d’âme d’Angot ou les élucubrations de Gavalda, plus personne ne POURRA se concentrer sur 250 pages et n'arrivera à maintenir son attention sur une pensée linéaire.

Imaginez Millénium en interactif. Je me promène d’un site à l’autre et pourquoi pas, je mène moi-même l’enquête. Le livre deviendra alors un objet de collection, un truc qui se vendra aux enchères, comme un vieux carillon ou qu’on s’échangera dans une brocante « tiens, t’as vu, un Flaubert, comment ils pouvaient lire ça les gens avant »… vous trouvez mon propos extrême…il parait déjà que le nombre de personnes qui lisent un Proust en entier sont une minorité….vous verrez…car ce n'est pas l'écran le danger, mais  ce sont nos habitudes de lecture qui évoluent (ou régressent, à chacun de se faire son idée).