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  • Blue Jasmine - le film de Woody Allen

     

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    Imaginez que Carla Bruni et que Cécile Duflot soient deux demi-sœurs…habillez la première très fashion avenue Montaigne, la seconde, fringuez là comme un sac, très écolo de banlieue, avec des fripes de chez H&M et des pompes de la Halle aux Chaussures.…

    Au début, l’action se passerait dans la propriété de Carla au cœur du XVIème et aux alentours de l’avenue Mozart…puis, boum, vla que le mari de Carla a des ennuis avec la justice et plein de maitresses…on imagine, hein…Du coup la Carla se tire avec ses valises, sans le sou, (on fait des efforts pour imaginer) vivre à Villeneuve Saint Georges, chez sa demi-sœur, avec courses à Grigny 2 et pizza à emporter, allant jusqu’à s’inscrire à un stage de traitement de textes au Greta du coin pour se recycler et se mettre (enfin) à bosser…

    Bien sûr, les deux filles n’auraient pas les mêmes codes, mais quand même, elles pourraient se retrouver, et même s’alcooliser en musique, un verre de Cosmopolitan à la main  (avec le citron vert en cavalier sur la coupe) pour le lancement de l’album retour de  Bertrand Cantat, chez un marchand de guitare très branché de la rue des Martyrs.

    Pour faire rebondir le truc, on aurait ensuite, une rencontre très romantique entre la Carla un peu paumée et un beau gosse genre François Baroin, pull sur les épaules et lunettes d’intello, au marché Serpette (le plus select des Puces de Saint Ouen, pour faire très frenchie et séduire les bobos travaillistes Old England), en causant brocante avec regards complices…en parallèle, la Cécile retrouverait Philippe Poutou dans une scène un peu torride, à Ibis, sur le bord de l’autoroute (chambre à 69€, petit déjeuner non compris)…

    Pour l’image, demander au chef opérateur de coloriser l’image en jaune-orange…mixer un peu de standards de jazz époque Cole Porter et pimenter avec quelques bricoles à déguster de chez Harrods Wine Shop, dans les flash back entre copines (du bon vieux temps où l’on défilait pour Lagerfeld).

    Voilà en gros, à quoi ressemble le dernier Woody Allen, qui empile les clichés du bourgeois qui se met enfin à vivre, au milieu des prolos en quête de réussite….et de travail (sauf le dimanche, bien sûr).

    Le problème, c’est qu’il est devenu un fonctionnaire du 7ème art, le Woody…c’est propre, c’est moral, ça reste très politiquement correct, tendance gauche Hollande, mais c’est toujours la même rengaine depuis des lustres…et on s’ennuie, comme dans un discours de Jean Marc Ayrault…heureusement que cela ne dure qu’une heure trente huit…tu vieillis, papy ! Tu devrais te recycler dans la fabrication de cartes de vœux Dromadaire !