L’amateurisme dont Hollande vient de faire preuve avec la crise en Syrie, pourrait être le début de la fin pour une manière de faire de la politique « à la française » :

 - un ton hautain, comme « punir » le dirigeant syrien, attitude qui a hérissée nos amis britanniques entre autres :
« Le ton un peu moralisateur de l'intervention du président a soulevé quelques sourcils dans les milieux diplomatiques. Est-ce vraiment le rôle d'un président de "punir" les criminels de guerre? Ne devraient-ils être traduits en justice conformément au droit international? Ne devrait elle pas être la première tâche d'un gouvernement démocratique que de travailler sur la fin du conflit? » Le Guardian

- une forme d’amateurisme,  avec des preuves qui ne semblent pas indiscutables,
- avec un mépris du peuple par des élites qui se croient tout permis, avec une coalition UMP/PS qui commence vraiment à hérisser, sachant que les remarques les plus pertinentes viennent soit des extrêmes (Mélanchon, Médiapart, Philippot..) soit de gens réduits à néant comme Bayrou…

Je pense que comme Sarkozy, Hollande va sombrer avec son attitude vis-à-vis du monde musulman.
En effet, on n’est plus au temps de la guerre froide, où l’ennemi était clairement identifiable pour les deux parties…là, on a affaire à une religion, loin d’être homogène, avec ses extrêmes à vocation déstabilisante ou djihadistes (Salafistes, Frères..), avec ses divisions (sunnites, chiites, alaouites..), avec ses retournements possibles et la maitrise d’informateurs et d’agents difficiles pour des services secrets, avec des gens qui ont fait des études à l’ouest et qui peuvent utiliser des méthodes pas toujours ragoutantes, etc…

Bref, pas de place pour la médiocrité…on va voir, l’Histoire va peut être se jouer dans le mois  à venir….

Citons encore le Guardian :

Le 10 Septembre, les syndicats et la gauche vont descendre dans la rue . Si la France est entrainée dans le bourbier syrien, les  bannières à travers la France pourraient faire écho à une opposition croissante à la guerre avec le slogan: "Non à la guerre sur nos pensions!"
Au cours des prochains jours et semaines, Hollande risque d’avoir de plus en plus de mal à rentrer dans ce conflit. Et cela peut avoir un impact significatif sur les mesures prises par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.