On sent bien que ça bout de partout… qu’on s’indigne (S. Hessel), qu’on se révolte (le Maghreb), qu’on espère l’improbable (E. Morin) ou plus modestement qu’on regarde autour de soi….on sent bien que le bouchon va péter… le changement est en marche, mais on ne sait pas vers quoi….encore que les théories les plus sérieuses sur le changement ont bien mis en évidence le fait que le changement suivait des lois cybernétiques et qu’il était imprévisible.

A mon petit niveau, bénéficiant d’un statut privilégié (pensionné), je me pose souvent la question suivante : si tous les adultes disposaient  d’un revenu minimum, que ferions-nous de notre temps  et de notre vie ? On serait vite attiré par un retour au travail, comme le font la plupart des retraités : travail d’études (qui peut revêtir toutes sortes de manifestation : lecture, conférence, recherche, apprentissage de techniques, voyages, rencontres, etc..), travail social et contribution à des tâches collectives, des permanences, des montages de projet…c’est peut être cela la société de demain, une société moins tournée vers les gains personnels et l’enrichissement…  mais c’est en contradiction avec le besoin de liberté et d’échange de type commercial….pas simple, mais grisant comme challenge…