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Mélancolique farceur

Ce matin, Régis Debray était l’invité de France Culture pour la sortie de son dernier livre « Dégagements ». Je ne suis pas un grand fan de Mister Debray (il va fuir en GB, trouvant la France finie, à bout de souffle, sans âme depuis 1940). Je l’ai trouvé souvent trop pédant, trop imbus de sa personne (comme Attali ou même Elisabeth Badinter). Il faut se souvenir de la manière avec laquelle  ce « révolutionnaire » s’est moqué un jour avec mépris de Cohn-Bendit (genre n’appelez pas ce monsieur à grande gueule un révolutionnaire) et puis, surtout, sa médiologie est un truc auquel je n’ai jamais rien compris. Si quelqu’un a compris d’ailleurs, qu’il se manifeste. Mais ce matin, je lui ai reconnu une certaine élégance…ce monsieur qui se définit comme un « mélancolique farceur », la formule est belle, se dit beaucoup moins vieux qu’il y a 50 ans, plus libre (curieux quand même pour un révolutionnaire), mais bon, j’aime bien sa manière de voir passer le temps et surtout de résister au naufrage de la vieillesse, que trop de gens de mon âge vivent comme une fatalité.  Et puis, son regard sur notre monde bling bling est interessante, corrosive et je suis en accord avec beaucoup de ses visions et analyses. Comme quoi, il y a toujours des choses à prendre quelque part.

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