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Dangers dans le ciel...et sur terre

Des bonne boites en France, on n’en avait beaucoup dans les années 70 - 80…des grandes entreprises où l’ou pouvait faire carrière, avec un solide CE, une culture maison souvent un peu paternaliste avec le lot de cérémonies et de petits plaisirs offerts par la Direction en fin d’année ou sous forme d’avantages en nature…il en était ainsi du secteur aéronautique…une fierté que d’appartenir jadis à ce petit monde, où l’on pouvait même faire former ses enfants, comme à la SNECMA qui possédait son école interne ou Aéroports de Paris qui favorisait l’embauche de descendants.

Puis les années 90 sonnèrent le début d’un grand ram dam qui vit son apogée autour de 2000…

Fusions, restructurations, plan de licenciement sonnèrent le glas d’un certain style de vie…Air Inter, connu pour ses nombreux avantages, fut absorbé par Air France au management bien plus dur. Bientôt, pilotes et personnel navigants verraient disparaître l’auréole d’un métier qui était souvent jugé par le grand public comme un grand privilège : les équipes navigantes furent ainsi constituées à chaque vol pour éviter les copinages, on commença à afficher en salle de repos les statistiques d’accident (il y a une majorité d’accidents au sol), les temps de retournement (temps ramené à son minimum entre la touche et un nouveau départ, pour faire le plein, faire un check up de l’avion, nettoyer, charger plateaux, bagages et passagers) et mettre la pression maximum sur tout le personnel pour tenir les horaires et le précieux nombre de rotations jour, malgré les nombreux aléas de météo, de bagage non identifié, de personne malade, etc…

Les PNV et PNC durent apprendre à gérer les incivilités des passagers de plus en plus fréquentes, les pilotes AIR France durent ravaler leur chapeau pour rester concurrentiel face aux low costs, qui décollaient par tous les temps, avec une moyenne de salaire et de repos bien plus faible, et durent se former à la gestion de crise, toujours possible, surtout après le traumatisme du 11 septembre…

Aux Aéroports de Paris, qui gèrent l’équivalent en surface de la moitié de Paris, avec des milliers de bâtiments, de routes, d’ouvrages, il fallut se faire aux objectifs toujours plus serrés de rentabilité maximum, avec tous les problèmes de niveaux de sécurité à prendre en considération et avec des gros porteurs comme l’A380 à débarquer embarquer en un minimum de temps…

Chez EADS, la belle entreprise qui regroupe Airbus, la Défense, le spatial, il fallut parler anglais couramment ou dégager, et là, où après les années 2000, on vivait encore bien, il fallut se mettre de plus en plus, à se méfier de tout et de tout le monde…à cause de la peur du terrorisme…il fallut travailler avec les nombreuses procédures qui vont jusqu’à pouvoir tracer la vie de tout composant aéronautique, il fallut entrer dans un moule de plus en plus contraignant, fait de respect d’objectifs et de contrôle informatisé à la Big Brother…

Reste les déplacements à travers le monde….sauf que les pertes de pouvoir d’achat, les consignes de sécurité et les journées bien remplies font que la place pour le tourisme en escale est quasiment nulle….

Reste un peu de prestige, le sentiment souvent partagé de faire un métier intéressant…et puis pour les plus anciens un peu aigres, le souvenir de belles histoires entre collègues.

 

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