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Ne nous abandonnez pas (un grec)

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Je m’appelle Andros,  je suis grec. J’avais un cabinet d’architecte, mais compte tenu de la conjoncture, je travaille maintenant seul à Athènes, où j’ai bien du mal à survivre. Je suis honnête et j’ai toujours payé mes impôts dans un pays, où la corruption et l’escroquerie sont très répandues.

 je suis très inquiet, ma vie a basculé une fois de plus dimanche. Les gens qui sont arrivés au pouvoir, à grands renforts de promesses démagogiques, sont des fous furieux…

 Ne nous abandonnez-pas…car je comprends les positions de la troïka qui ne cédera pas et ne réduira pas la dette, même si elle veut bien faire de menues concessions…c’est trop dangereux pour l’avenir de l’Europe, car cela risque de faire boule de neige en Espagne et ailleurs. Les allemands, quitte à tout perdre, préféreront nous voir sombrer dans la tourmente nationaliste.

 Le nouveau Gouvernement a déjà compris qu’il ne fallait rien attendre et il se rapporte qu’il lorgne du côté de Poutine, qui rêve de reconstruire une Grande Russie et qui observe d’un œil amusé et intéressé le désarroi des européens en difficulté, n'hésitant pas à considérer comme un héros, tout opposant de la politique de l'UE . Tsipras, avant d'être élu, a été reçu en grandes pompes à Moscou et Nikos Kotzias, le nouveau ministre des affaires étrangères, est un fan admiratif du Président Russe, dont la valise déborde de projets de coopération...le maitre du Kremlin voit, par exemple, d'un bon œil la production agricole grecque et dans la péninsule, un passage du gaz vers le sud (avec le port du Pirée nationalisé, génial), autant de domaines de partenariat,  qui permettraient à Poutine de faire face sans soucis aux sanctions de l'UE. Et puis, il y a des liens culturels forts entre les deux pays, qui ont déjà fait cause commune dans l'Histoire.

 J’ai peur…j’ai peur qu’on finisse comme l’Ukraine…je n’ai plus les moyens de fuir et je ne veux pas quitter mes enfants…Ayez pitié de nous, ne nous laissez pas mourir dans l’indifférence générale …

 

Je dédie ce billet à Mélenchon, Duflot, aux frondeurs socialistes, aux extrémistes de Médiapart et du Monde Diplomatique, aux intellectuels pétris d’illusion, aux artistes engagés à gauche, et à tous ceux qui s’imaginent que Syriza est un exemple à suivre en France…

Ce billet est une fiction, inspirée de ce que j'ai pu lire ici ou là ces dernières heures, dans la presse européenne.

Photo par l'auteur

 

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