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La fracture

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De Trouville, il n’y a qu’un saut à faire au dessus de la Touque pour rejoindre la grande Deauville…cette semaine, c’était le festival du cinéma américain…ce n’est pas le Festival de Cannes, mais quand même…tapis rouge, presse omniprésente, caméra sur les toits des cabines pour saisir je ne sais quel acteur sur les planches, ambiance Nouvelle Orléans, badauds qui guettent la sortie des hôtels, endroits interdits avec accès par accréditation, etc…bref, la frime, l’esbroufe, le paraître…et puis, Deauville, c’est Deauville avec ses commerces de luxes, son hippodrome, ses restaurants aux additions à trois chiffres avant la virgule (pour une personne, con), la foule profitant des derniers instants de soleil avec des grands plateaux de fruits de mer devant la Halle aux poissons…enfin, c’est la France qui ne compte pas vraiment, quoi, les 10% qui paient 75% des impôts et qui doivent fermer leur gueule, se faire oublier, avoir quasiment honte d’avoir des billets dans les poches…

 Ben oui, vieux....des barrières culturelles, il n’y a que cela et ce n’est pas demain que cela va changer…non, non, ne me sors pas ton catéchisme sur le partage, je connais…ce n’est pas spécifique à la France, en Allemagne, l’ex RDA, pourtant de culture socialiste, hurle contre Merkel et sa politique de migrants…et nous, les pauvres, qu’est ce qu’on fait pour nous ?....mhmmmm, le mal est bien plus profond, non ?…

 En GB, ce matin Corbyn va probablement emporter les Primaires Travaillistes…on en revient pas dans les pubs, comment il est arrivé là, celui-là, ce crétin, ce communiste, dans un pays qu’on croyait acquis au libéralisme…Le Guardian, rapporte qu’il est sorti de nulle part, personne ne l’a vu venir un peu avant l’été, en faisant de l’anti Blair : pas de meeting à l’américaine avec vidéo, pas de cars amenant des flots de sympathisants et pas de pom pom girls pour chauffer la galerie, mais des réunions à 18H30 à l’ancienne dans des hangars pourris, près des gares pour que les gens puissent repartir en train, pas de grandes envolées intellectuelles sur la méritocratie, mais des vieux arguments sur le désengagement militaire, l’abandon de la force de frappe au profit des hôpitaux pour les plus démunis, les renationalisations en masse et la lutte contre le capitalisme avec des thèses à la papa de l’ère avant Tchatcher…la gauche intellectuelle se demande où est le réalisme là-dedans, en ne cessant de dénoncer les risques encourus...

 

Etonnant, non ? Non, c’est la fracture dont parlait déjà Chirac il y a près de vingt ans…

 

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