Qui sont ces réfugiés, dont on nous dit souvent ici que les allemands ont besoin de main d’œuvre ou de gens bien formés pour pallier à leurs problèmes démographiques ?
Le quotidien allemand « Rheinische Post » nous livre un premier état sociologique de cette population.
Elle est composée essentiellement de syriens (30 %), albanais (25%), afghans (10%), avec très majoritairement des moins de 25 ans. Ils arrivent essentiellement par la route des Balkans, alors que les africains prennent la route du sud et rejoignent l’Italie.
Les demandes montrent qu’on a plus de garçons que de filles dans les plus jeunes cohortes. Dans les 16 - et 17 – ans, le ratio est de trois à un (6670 jeunes hommes et 2118 jeunes femmes), dans les 18 - à 24 – ans, le ration est même quatre à un (39 778 hommes et 10 502 femmes). La raison en est que les familles mettent leurs espoirs dans les plus forts, qui doivent passer à travers de nombreux obstacles, et ce sont généralement de jeunes hommes. En moyenne, cette année a comporté deux fois plus de demandes d’asiles d'hommes que de femmes (147 526 à 70 695).
Il en résulte que seulement 13 pour cent ont visité une université (25 % pour les syriens) , la moitié ont reçu ont une éducation secondaire, plus ou moins complète. Seulement trois pour cent n’avait aucune scolarité.
L'intégration des réfugiés dans le marché du travail est nettement plus complexe que pour le reste des autres travailleurs - pas seulement en raison de barrières linguistiques. Il n’est pas toujours aisé de comprendre ce que souhaitent et savent les réfugiés. Il existe des programmes de l'Agence fédérale pour l'emploi, où un médiateur part visiter des entreprises avec des réfugiés, afin qu'ils puissent y faire une démonstration pratique de leurs compétences. Les scientifiques estiment que plus de la moitié, soit environ 55 à 70 pour cent, sont sans formation professionnelle. Ceci est partiellement dû aussi à leur bas âge.
Bref, majoritairement une jeunesse qui cherche à sauver sa peau, pour qui le quotidien ne doit pas être simple et qui hurle "merkel" derrière les barbelés...Mutti Merkel visiblement émue par cette jeunesse...une blessure secrète chez cette femme qui n'a jamais été mère, peut être...
Images : Presse allemande (Die Welt, FAZ, Sueddeutsche), hongroise (la voix du peuple) et polonaise (La gazette)