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Merkel veut changer l'Europe...et après ?

 

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« Nous devons agir tous ensemble sur le problème des réfugiés », a déclaré Merkel, qui prépare déjà activement son sommet de crise de mercredi.

Convaincue que la question des migrants était le plus grand défi posé à l’Europe depuis sa création, bien au-delà de l’euro ou de la Grèce (qui ne va pas tarder à déchanter, à mon avis), la Chancelière a bien l’intention de faire bouger les lignes ces prochains jours, ajoutant  "L'Allemagne est prête à aider. Mais l’accueil des réfugiés  est non seulement un défi allemand, mais pour toute l'Europe, qui doit prendre ses responsabilités. L'Allemagne ne pouvant pas assumer cette tâche seule."

Je suis d’accord avec cela. Hollande aussi, qui ne veut pas être pris au dépourvu et qui a déjà réparti les tâches, entre l’Intérieur pour les aspects logistiques et humanitaires, et les ministres concernés par le financement de l’opération….à vos milliards, les amis…."Je souhaite vraiment que toutes ces questions soient résolues pour le Conseil des Ministres», a déclaré Hollande dimanche lors d'une visite d'Etat au Maroc.

Néanmoins, en Allemagne, on s’interroge aussi  à plus long terme dans la presse. Ce matin, dans die Welt, le grand quotidien conservateur, qui ouvre largement ces colonnes à la question et qui donne la parole à différentes opinions contradictoires, je voudrai rapporter cet élément, je cite :

L’idée avancée par les politiciens, dirigés par M. Gauck (Le Président de la République Fédérale) et Mme Merkel, que les migrants pourraient remplacer les travailleurs allemands vieillissants  est ridicule. Elle se trouve à l'opposé de toutes les expériences que l'Allemagne n'a pas faite avec ses immigrants et les travailleurs invités.

Il est donc également possible que les partisans de l'immigration massive croient en la puissance de la rééducation, de la manipulation et de l'endoctrinement,  qui rêvent de la création d'un homme nouveau, dans la tradition du livre ingénieux d'Aldous Huxley "Le meilleur des mondes" …

 

Wolfgang Kasper, d’origine allemande,  professeur d’économie qui vit en Australie depuis un demi-siècle, ajoute : «Il y a des exceptions, mais l’acculturation  de la  majorité des migrants est un processus lent, qui dure plusieurs générations " Le professeur attire également l'attention sur le fait que la deuxième génération d'immigrants rejette très souvent son intégration dans la société européenne.

Je terminerai en rappelant qu’en France, pays où l’égalité est une préoccupation majeure, l’inégalité est l’une des plus fortes des pays occidentaux, l’environnement familial étant de plus en plus le moteur principal de l’ascension sociale. Quant à la réussite de l'intégration, no comment...

Pas très optimiste, mais bon, je doute qu’on puisse résister à la vague d’immigration qui n’est pas prête de s’arrêter, avec des murs ou des lois, qui ne feraient qu'aggraver la vision qu'ont ces pays de l'UE…le changement est effectivement en marche, il n’est pas seulement une question d’accueil, de milliards et de couvertures, mais osons dire que c’est une mutation à long terme, qui  nous mènera on ne sait où.

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