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Sunset au cinéma : Laszlo Nemes est vraiment très doué

Nous sommes à la veille de la guerre 14, au cœur de l’Empire austro-hongrois. Irisz Leiter, une jeune fille de bonne famille, d’une trentaine d’années, enquête sur son passé, ayant été placée en pension à deux ans, suite à la mort de ses parents, dans un mystérieux incendie à Budapest.

Pendant plus de deux heures, nous allons suivre de près (trop près selon de nombreux critiques, qui se sont lassés de cette caméra à l’épaule qui filme derrière la nuque de la jeune fille), la progression de l’histoire, une histoire racontée de manière assez chaotique.

On va donc découvrir, entre paroles saisies ici ou là, entre fausses nouvelles et révélations énigmatiques, l’envers d’un monde bourgeois qui se décompose, avec ses pratiques douteuses, dans un univers qui est pourtant au sommet de sa gloire (Vienne vit à cette époque un foisonnement artistique et intellectuel sans précédent) et suivre une révolte de classe, qui évidemment, ressemble assez à celle menée par nos Gilets Jaunes.

Esthétiquement, je trouve ce film très fort, sur le plan cinématographique. Laszlo Nemes, encore un jeune prodige de la réalisation (il a la quarantaine, et fut le réalisateur du Fils de Saul, Grand Prix du Festival de Cannes 2016°) est très doué. Le montage, l’image, la bande son sont remarquables.

On imagine assez vite comment cela va finir, dans le sang bien sûr, avec des bourgeois poignardés et des bourgeoises violées, après qu’on leur ait volé leurs bijoux, avec un dernier plan dans une tranchée de la guerre 14, car le film est aussi censé rappeler que l’assassinat du Prince autrichien François Ferdinand n’est pas le fruit du hasard.

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