Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Alice au cinéma, une comédie bien sombre..

 

La presse dit que  Alice au cinéma est une comédie, je trouve plutôt ce film sombre, évoquant avec intelligence l’impuissance devant laquelle le monde politique d’un parti républicain non extrémiste, se trouve placé aujourd’hui.

Coincé entre des écologistes pour qui la fin des temps est imminente et qui imaginent déjà Lyon réduit à un tas de cendres, et les populistes qui trouvent que les politiques sont des escrocs qui n’en font jamais assez ou qui ne pensent qu'à leur carrière, la marge de manœuvre est plus que faible pour un Maire de Lyon socialiste, pour qui l'engagement politique a été l'essentiel de sa vie, interprété avec retenue par un Luchini parfait et fort crédible dans le rôle.  Le maire sent qu’il est hors jeu, manquant d'idées, et il s’en remet à une jeune philosophe, directe et cash, mais qui semble douter autant que lui, devant faire rapidement face aux critiques violentes qui émergent de tous côtés.

Le réalisateur, né en 1974, connait bien le milieu politique, ayant à son actif un court métrage sur Ségolène Royal et plusieurs autres films sur ce microcosme, et cela se voit. Il dépeint avec finesse l’ancien monde avec ses commémorations, ses soirées à l’Opéra, ses discours un peu grandiloquents, et le nouveau monde, avec communiquant, presse aux basques, puissance du Smartphones dans les relations, agendas surbookés et décisions prises entre deux portes.

C’est fort, bien construit, mais on sort un peu sonné par une peinture audiovisuelle hyper réaliste, qui donne au fond, peu de place à l’espoir, abandonnant les plus actifs et les moins machiavéliques à leur solitude.

Les commentaires sont fermés.