Donc, ma petite famille m’a offert le coffret DVD II de Maurice Pialat pour ma fête.

Un vrai bonheur… et des larmes aussi, car le bonhomme avait le don de m’émouvoir.
Je n’avais jamais vu ses premières œuvres et interviews que constitue l’essentiel de cette collection.
C’est fou de voir l’ « Amour existe », l’un de ses premiers court métrages sur la banlieue. On dirait du Doisneau, sauf que le regard porté n’est pas le même, en tous cas pas le même que ce qui a été fait des images de Doisneau, à savoir des icônes pour touristes ou pseudos intellos petits bourgeois généralement de gauche dits aussi BOBOS.
Le pire c’est que cela s’est plutôt empiré pour les banlieues : côté ghetto, violence, temps perdu dans les transports, ennui, manque d’ascenseur social, etc…
C’est émouvant aussi de voir Pialat questionné par un journaliste de l’ex ORTF très service public, genre petit prof. de gauche en 1973 après le succès de « Nous ne vieillirons pas ensemble » et l’échec et de « l’enfance nue » pourtant excellent, et de voir comment ce pauvre Maurice se flagelle et regrette d’avoir fait un film social « trop triste pour trouver un public » et se flagelle tout autant du succès de cette « pitoyable histoire d’amour » qu’est « Nous ne vieillirons pas.. ».

Quand on voit les merdes que constituent bon nombre de nos films d’aujourd’hui et l’autosatisfaction des réalisateurs et acteurs de ces films, ouah !! à vous écœurer de l’exception culturelle !

Enfin, ça me fait du bien de le dire et faut pas s’en priver.