Ce film est une adaptation assez libre du roman Le Feu Follet de Drieu la Rochelle. Ecrivain de l’entre deux guerres, cet intellectuel brillant fut surtout un peintre de la décadence, d’une perte de sens de la bourgeoisie. Il se suicidera en 1945, afin d'échapper, entre autres, aux poursuites pour collaboration.
Un jeune cinéaste norvégien transposa donc le roman, qui retrace la journée de permission d’un jeune toxico en cure. Ce jeune intellectuel va reprendre contact, avec ses anciens amis et conquêtes, avec une énergie évidente, déterminé à s’en sortir….mais il va aller de déception en déception…fin observateur du monde qui l’entoure, une très belle scène le montre dans un café, écoutant les conversations des gens des tables voisines…il termine sa journée en retournant sur les traces de son enfance, se souvient des bons moments, s’interroge sur le déclin du monde et des idéologies…
Paradoxalement plein d’énergie, alors qu’il traite d’un sujet désespéré, Oslo, 31 aout me parait bien révéler notre malaise européen et frappe par son côté très universel.