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  • Thatcher, mon reverbère

     

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    Je viens seulement de voir le film « la dame de fer »…il faut dire que le Val d’Oise, c’est un peu la province, il ne faut pas être trop exigeant en matière de cinéma. Je reconnais aussi que j’avais tardé à voir ce film, du fait d’une critique plutôt mauvaise…de plus, il faut reconnaitre que Thatcher n’est pas vraiment le genre de personnage qu’on aime en France, Renaud dans l’une de ses chansons ne rêvait-il pas  de se transformer en chien pour se soulager quotidiennement sur Miss Thatcher…Finalement, je le trouve bien fait ce film, Meryl Streep y est remarquable, le scénario est intelligent de mon point de vue et pas spécialement complaisant à l’égard de la Dame de Fer…

    Au-delà du film, en rejoignant ma voiture à la sortie du cinéma et en allumant ensuite la radio, qui égrenait les sempiternelles refrains de nos hommes politiques, je me sentis assez mal à l’aise…passer de la rigueur thatchérienne, qui était une grande partisane des réductions d’impôts, qui limitât fortement les dépenses de l’Etat, qui fustigeât les aides et assistances de toutes sortes et fut plutôt une partisane du self-help….à Hollande, Mélanchon et autres Arthaud donne un peu le tournis à qui prend un peu de recul…Thatcher n’aimait pas vraiment la France, ce pays d’assistés et de fonctionnaires et son bilan fut plutôt positif sur le plan économique, bien qu’il soit reconnu qu’elle ait aggravé fortement les inégalités entre riches et pauvres….sans la suivre, on peut quand même s’interroger sur les risques encourus en période de crise à vouloir se moquer de la dette, ré embaucher des fonctionnaires, interdire les licenciements, tout prendre aux riches au delà d'un certain montant et imaginer que le simple fait d’arriver au pouvoir va faire redémarrer la croissance…en gros, faire du thatcherisme à l'envers.

    Je confesse qu’en revenant du cinéma, je n’étais pas à ma route….j’étais perdu dans mes pensées, complètement largué, en toute bonne foi, doutant quand même fort de ces français qui se prennent encore pour les maitres d’une Europe mal en point…et qu’ils imaginent retourner dans les mois prochains comme une crêpe, pour mettre ne place une autre forme de politique. J'étais envahi de doutes, devant des français qui veulent appliquer des réformes à contre courant de l'austérité, cette forme de socialisme qui a échouée partout en Europe, dubitatif en me souvenant du rapide coup de barre dà droite de Mitterand, sceptique en pensant aux critiques, ces bons bobos de gauche, qui ont cassé le film du seul fait que son thème en soit Thatcher, aigre en songeant à Renaud, qui en son temps, était le phare d'une certaine violence verbale de gauche et qui doit aujourd'hui plus souvent se pisser dessus que sur le libéralisme...