Gentillet, léger, délicat, avec néanmoins quelques tâches....voilà comment je qualifie Gemma Bovery.
Certes, l'actrice d'origine anglaise Gemma Arterton est lumineuse, quant à Luchini, il est parfait en vieux machin lettré au regard lubrique. C'est un bon téléfilm, soigné sur le plan du cadre, de la lumière et même de la musique, en partie originale.
Sur le plan du fond, cela tient à peu près debout...à peu près, car la fin bascule dans un autre genre....on passe de la comédie romantique au boulevard, avec un "remettez nous ça" bien plus lourd que la majorité du film...
Bon, on ne va pas en faire un fromage, car ce n'est pas non plus une oeuvre hyper géniale...quelque part, Alceste avec le même Luchini, était bien plus fin...là, on joue beaucoup sur la sensualité vaporeuse de la jolie british, la scène où elle pétrit la pâte en est un bel exemple, elle surjoue au point de mimer quasimment l'orgasme...Luchini devait en avoir les sens tout retournés...En fait, ce film me rappelle mes cours de peinture, quand d'un coup de pinceau, on sort de la palette et de son harmonie, pour coller une grosse touche de noir qui fout tout en l'air.
Enfin, il reste la normandie, avec ou sans pluie, et les anglais, dont finalement les français trouvent toujours qu'ils ont un côté pataud, un peu comme quand des gentlemans sortant des bureaux, très chics et apparemment très classes, mais un peu défoncés à la bière et au whisky après quelques tournées au café du coin, mettent la main au panier de la serveuse et rigolent comme des gros veaux....