Je suis à nouveau un MOOC, mais je m’attaque maintenant à des cours d’origine étrangère. Je viens de débuter le cours de Scandinavian Film and Télévision, édité par l’Université de Copenhague.
Ouvert depuis lundi de cette semaine, sur Coursera, la règle est faite d’exposés de 30 minutes, (ici, avec extraits de films et inserts de résumés)…il y en 2 par semaine, divisés en modules de 10 mn, avec 5 semaines de cours...en gros, le niveau "overview", c'est au moins 2 h par semaine de travail...après si tu fais tout ce qui est proposé, cela peut monter à beaucoup plus.
On commence par les origines du cinéma scandinave, comme en Suède, avec le cinéma de Victor Sjöström, qui réalisât Terje Vigen (1917) adapté d’Ibsen, qui raconte comment un courageux pécheur cherche, sans succès, à sauver sa famille du blocus anglais à l’époque des guerres napoléoniennes, puis on passe à Dreyer.
Bien sûr, les cinémas de Bergman, et de Lars Von Trier occupent une grande place dans ce cours…mais on parle aussi télévision, en particuliers des séries policières de Millénium à Kurt Wallander (adaptation des romans noirs du suédois Mankell), de documentaires, de Kaurismaki…et de films ou séries plus connues localement, construits souvent à partir de sagas familiales, d’épisodes historiques, d’histoires de sorcelleries, qui racontent les pays du nord, avec leurs pasteurs, les famines, les épopées rurales, l’occupation russe en Finlande, ou allemande en Norvège et au Danemark…. des aventures souvent très humaines et hyper réalistes, mélangeant huis clos austères et grands espaces plombés par un ciel lourd et pesant.
On évoque les influences du cinéma soviétique, de la nouvelle vague française, des méthodes de travail américaines, mais aussi les contraintes liées à la langue et à la taille réduite de l’audience qui ont amenés les réalisateurs scandinaves à particulièrement soigner le son, à souvent faire des plans lents et longs, et à développer une écriture faite pour des versions étrangères… le cours évoque également les cultures propres aux scandinaves, comme l’importance de l’architecture, ou la prédominance des valeurs sociales. Enfin, c’est l’organisation du cinéma, son financement, ses types de production et de distribution qui seront abordés dans les modules à venir.
Il faut que je vous parle de la langue….ces cours sont en anglais…en actionnant l’option CC, on fait apparaitre les sous titres également dans la langue de Shakespeare…c’est bon pour entretenir son anglais…et puis, le bonheur, c’est de faire le test final et d’obtenir une très bonne note (je reconnais que les Quiz de fin de module sont assez faciles)…
On dit que les gens abandonnent vite dans les MOOCs…80 % ne vont pas jusqu'au bout…moi, je le fais en auditeur libre, en regardant les vidéos et en lisant la plupart des documents d’accompagnement, c’est déjà beaucoup plus qu’une simple conférence…je vis cela comme un challenge…et puis, j’ai l’entrainement, j’ai ingurgité des choses bien moins passionnantes toute ma vie professionnelle…
Je viens de terminer le New Learning, que j’ai suivi pendant mes vacances, avec l’université de l’Illinois…maintenant, si tu veux vraiment faire la chose sérieusement, tu dois passer par le « Signature Track », avec enregistrement de ta tête par webcam pour prouver que c’est bien toi qui suit le cours, faire des quizz complémentaires, des exercices, suivre les forum, etc…je reconnais que je ne vais pas jusque là, ce qui permet d’obtenir un diplôme : trop d’investissement, trop de temps, trop de travail…pour le New Learning, par exemple, il fallait créer sur l’une de leur plateforme un site avec un cours en multimodale, sur le sujet de son choix, à tester dans la communauté des étudiants…attends, papy, il est en retraite…faut pas déconner….